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Vivre à Melle n°127 : Jean Dubois... L'homme et les gants

 

Interview complète réalisée par Didier Darrigrand à découvrir ici : 

  

 

 

Jean Dubois, c’est la force tranquille. La carrure est là, le sourire aussi. La passion des sports de combats, sans l’énervement. Tout juste descendu de sa moto, autre passion, il sort son autre paire de gants, plus colorés et surtout plus volumineux. Dans la salle Saint Jo Sport, lieu de la rencontre, on le sent chez lui. C’est là, il y a 10 ans, qu’il a débuté ce qui s’est avéré une très bonne idée, le club de savate Boxe des Champs.

 

Quel est votre parcours ?

« Je suis né en région parisienne. J’ai débuté les arts martiaux à 14 ans, en commençant par le karaté avec rapidement le passage de la ceinture noire. J’ai ensuite pratiqué le taekwondo, le taï-jitsu, le ju-jitsu japonais, l’aïkido et même le close combat pendant mon service militaire. J’ai découvert la boxe française à l’âge de 38 ans. » 

 

Pourquoi la boxe française ?

« Les arts martiaux, ce sont des pratiques très codifiées. Ça ne correspondait pas à mon caractère. Trois ans après mes débuts dans la boxe, j’obtenais mon Gant jaune, équivalant de la ceinture noire. Ma pratique des arts martiaux m’a permis d’aller vite. Par la suite j’ai obtenu le Gant d’argent technique, niveau expert, puis le monitorat. J’ai commencé à enseigner au club de Houilles, dans les Yvelines. Je remplaçais les profs quand ils partaient en compétition. Notamment Sandrine Matilde qui a été sept fois championne du monde. » 

 

La passion n’est jamais devenue professionnelle ?

« J’ai toujours pratiqué mais ça n’a été qu’une passion, pas un métier. En boxe française, il n’est pas possible d’être professionnel et j’avais un travail, conducteur RATP. Etre prof de sport demande un très gros investissement en temps et en énergie, et ça reste financièrement aléatoire. »

 

Comment êtes-vous arrivé dans le Mellois ?

« J’ai découvert les Deux-Sèvres en venant en vacances chez un oncle qui possédait une maison à Chizé. J’ai trouvé le coin beau et agréable. Quand l’opportunité s’est présentée, j’ai acheté une maison voisine. Tout d’abord comme résidence secondaire. Depuis 15 ans, c’est ma résidence principale. »

 

Comment est née l’idée d’ouvrir un club de boxe ?

« Lors d’une discussion en voiture avec un ami, en rentrant d’une séance de taï-jitsu. Je trouvais qu’une fois par semaine, c’était peu. Sachant que j’avais un monitorat de boxe, il m’a donné l’idée d’ouvrir un club, un peu comme une provocation. L’idée de  reprendre cette discipline m’a plu et il n’y avait aucun club, même pas à Niort. »

 

L’idée s’est rapidement concrétisée ?

« J’ai fait une déclaration en préfecture en juin 2014 et je me suis mis en recherche d’une commune pouvant nous accueillir. Chizé n’était pas assez grande, j’ai pensé aussi à Brioux-sur-Boutonne, mais Melle m’est vite apparue plus intéressante. Une ville assez grande et que je savais dynamique. Ça c’est confirmé dès la première rencontre avec les services de la mairie. Il est toujours plus facile d’implanter une nouvelle activité dans une ville dynamique. »

 

Quel rapport un club entretien avec une ville ?

« Pour lancer un projet, il faut qu’il y ait une écoute. L’accueil par une ville, ça signifie bénéficier d’une salle et de créneaux. Nous avons commencé par deux séances. Je tablais sur 30 pratiquants, nous avons été 55, puis 85. La saison dernière on a frisé les 200. Nous sommes passés de 3 heures à 10 heures de cours. La commune a continué d’être à notre écoute. Quand le club grandit, les demandes ne sont pas les mêmes. »

 

Et quand vous ne faites pas de boxe ?

« Je fais du bénévolat au sein de l’association La halte du cœur. Je m’aménage aussi un van pour partir plusieurs jours. J’aime aussi me balader à pied. A Melle, j’aime bien les vieilles rues, l’arboretum et les mines d’argent. Je jardine aussi. Une vraie vie de retraité, mais active ! » 

 

Aujourd’hui, motif de fierté pour Jean, c’est son fils Terence qui a pris le relais et qui encadre la quasi totalité des cours. Mais Jean ne reste jamais loin et assure la préparation physique d’une partie des compétiteurs, et les entrainements des débutants.

  

Le club boxe des champs a fait sa rentrée le 9 septembre

Il et toujours possible de le rejoindre. Infos et contact sur boxedeschamps.fr

 

crédit photo : Didier Darrigrand

 

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